One n°41 : Pablo Puyol

Interview extrait de ONE n°41

Invité du NRJ Music Tour à Monaco le 1er juillet, Pablo s'est produit sur scène devant une foule déchaînée preuve que son premier album solo "Déjame" et le single Morenita enregistré avec UPA Dance ont fait de lui une star de la chanson. Le héros d' "Un, Dos, Tres" nous parle de ses projets.

Quelle est la signification du titre de ton album solo?

"Déjame" a plusieurs sens en espagnol, ça peut vouloir dire "laisse-moi tranquille" ou "laisse-moi faire ce qu'il me plaît". J'ai voulu jouer sur les mots, car toutes les chansons de l'album parlent de liberté. Je veux que les gens qui écoutent ma musique ressentent ce besoin de liberté. Je suis très heureux dans la vie, car j'ai réalisé presque tous mes rêves, mais je veux que les gens sachent qu'ils peuvent le faire eux aussi. Je ne viens pas d'un milieu très privilégié et je ne connaissais personne dans le milieu artistique et pourtant j'en suis là où j'en suis. Alors, je veux que mon public sache qu'il n'est pas impossible de réaliser ses rêves.

 

Es-tu heureux du succès de Morenita en France?

Le titre Morenita date d'un an et demi, quand le groupe UPA Dance existait encore, mais en France, le titre vient seulement de sortir et même si ça me fait très plaisir de chanter cette chanson ici, c'est aussi très étrange. J'ai l'impression de remonter le temps et de me retrouver deux ans en arrière.

 

Il y a quelque mois, tu as donné un concert devant les enfants malades de l'hôpital Necker. Qu'as-tu retiré de cette expérience?

J'ai visité trois services où j'ai pu rencontrer des enfants atteints de graves maladies et c'était très dur. Ils étaient ravis de me voir et c'est pourquoi je suis heureux de l'avoir fait. Mais c'est vraiment difficile de voir des enfants souffrir autant. Cependant arriver à leur arracher un sourire en vaut vraiment la peine. Je me produits souvent dans des hôpitaux en Espagne, car je pense que les enfants sont la chose la plus importante au monde.

 

Est-ce que tu veux des enfants?

Oui, mais je ne trouve pas de petite amie.

 

Pourtant, les candidates ne doivent pas manquer!

Oui, mais trouver quelqu'un de sérieux n'est pas forcément évident.

 

Tu composes tes propres titres, quelles sont tes sources d'inspiration?

Elles sont très variées. En fait, ça dépend des jours. Parfois, je suis triste et je pense à la fille que je n'ai jamais réussi à séduire et je me mets à la guitare pour composer une chanson d'amour désespérée. D'autres fois, je suis heureux parce que tout me réussit dans la vie et je me mets à écrire sur le bonheur et la joie d'avoir la liberté de faire ce que je veux.

 

L'Espagne a beaucoup changé ces dernières années. Que penses-tu de tous ces changements?

Je suis né l'année de la mort de Franco [le dictateur qui gouvernait l'Espagne d'une main de fer avant le retour de la démocratie, ndlr] et je pense que tous les changements intervenus dans les trente dernières années sont bons pour les espagnols. Nous étions très en retard par rapport au reste de l'Europe, mais maintenant nous sommes presque à égalité et dans certains cas, nous sommes même en avance.

 

Quels sont tes projets?

Après ma tournée de promotion en France, je vais rentrer en Espagne pour jouer une pièce de théâtre très connue intitulée "Sexual Perversity in Chicago" de David Mamet. J'ai d'autres projets au cinéma, mais comme rien n'est signé je préfère ne pas en parler. En tout cas, je rêve d'interpréter un vrai rôle de méchant. Je n'ai pas peur de prendre des risques à l'écran et de casser mon image. L'un de mes acteurs préférés est Gérard Depardieu et il n'a jamais craint de se mettre en danger. Au bout du compte, il faut toujours suivre ses envies, même si les autres ne vous comprennent pas.

Qu'est ce que tu préfères en France?

Les françaises évidemment ! [rires] Malheureusement, je n'en connais pas beaucoup et pas aussi bien que je le voudrais...