DANSEUSE SURDOUEE DANS LA SERIE "UN DOS TRES", BEATRIZ LUENGO SUBJUGUE LE PUBLIC EN QUALITE DE CHANTEUSE. PORTEE PAR LE SINGLE "HIT LERELE", PREMIER EXTRAIT DE L'ALBUM "BL", LA CARRIERE DE LA JOLIE MADRILENE DEMARRE EN TROMBE.
Avais-tu conscience de ta popularité en France ?
Le succès de "Un Dos Tres" y est pour beaucoup. Quand j'ai commencé la promotion de mon album "BL" en France il y a quelques mois, les fans qui me reconnaissaient dans la rue me disaient "Bonjour Lola", le prénom de nom personnage dans la série. Je m'efforce depuis d'exister et d'être appréciée comme Beatriz Luengo, la chanteuse.
Te sens-tu parfois prisonnière de l'image de Lola ?
Je comprends et respecte l'attachement du public français à Lola. On n'oublie pas du jour au lendemain quelqu'un qu'on a aimé pendant plusieurs années. La transition se fait en douceur, et c'est très bien ainsi. J'avoue toutefois éprouver une grande fierté lorsque j'entends le public scander mon vrai prénom sur scène.
Ta carrière de chanteuse semble te tenir très à coeur...
En effet, cet album n'est pas qu'un simple passe-temps entre deux tournages. Il est le fruit d'un projet réfléchi et entamé avant même l'aventure "Un Dos Tres". il y a 4 ans, peu avant le lancement de la série, j'avais déjà déccroché un contrat avec la maison de disques Universal pour enregistrer un album. Mais au regard de l'ampleur qu'a vite pris la série, nous avons reporté la réalisation. Ce qui ne m'a pas empêché d'avancer sur la maquette de mon côté.
Comment définis-tu ton style musical ?
J'ai voulu réunir deux univers artistiques chers à mon coeur, le flamenco et le hip-hop. Et ça m'a demandé beaucoup d'énergie car au début, personne n'y croyait, pas même mon manager, Eric. il trouvait invraisemblable de mélanger deux styles aussi différents.
Qu'est-ce qui l'a convaincu du contraire ?
J'ai enregistré la maquette d'une chanson avec mon petit ami, Yotuel (le chanteur et leader du groupe Orishas, célèbre en Espagne). A la première écoute, Eric a été conquis.
Quelle force de persuasion...
Dans la famille, les femmes ont pour habitude de se battre pour obtenir ce qu'elles veulent. Sur ce plan, je suis la digne héritière de ma mère et de ma grand-mère. Et quand les efforts ne suffisent pas à provoquer le destin, elles m'ont appris à user de malices pour réussir...
A quoi penses-tu précisément ?
Plus d'une fois j'ai dû ruser pour parvenir à mes fins. Par exemple, je voulais absolument qu'Antonio Carmona, une immense star de la musique flamende, participe à mon album. Mais mon projet ne l'intéressait pas. Apôtre de l'authentique style flamenco, il refusait d'entendre parler de hip-hop ! J'ai alors demandé à ma grand-mère, célèbre chanteuse de flamenco en son temps, d'inviter Antonio à manger un tortilla à la maison. Il a accepté l'invitation, et j'en ai profité pour lui faire écouter une de mes chansons. A mon grand étonnement, il a adoré.
Ton compagnon, Yotuel, est également présent sur l'album...
C'est vrai, je voulais absolument chanter en duo avec lui, ça a donné le titre "Hit Lerele". Il ne faut pas oublier qu'avant de le rencontrer, j'étais une grande fan de son groupe Orishas. En fait, j'admirais le chanteur avant de tomber amoureuse de l'homme. Quand on s'est rencontré sur le tournage de "Un Dos Tres", notre connivence a d'abord été artistique. L'amour est venu dans un second temps...
Qu'est-ce qui t'a séduite en lui ?
Yotuel est une grande star en Espagne, mais il a sut rester simple et très naturel. Son authenticité m'a vraiment touchée. Et comme il est très bel homme, j'ai vite craqué. Entre nous la complicité est totale, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Je ne pouvais pas rêver à un meilleur équilibre.